Le gouvernement du Québec doit mettre fin aux restrictions qui empêchent les personnes migrantes enceintes, vivant pourtant dans la province, d’accéder aux soins périnataux en raison de leur statut migratoire qui ne leur permet pas de bénéficier de l’assurance maladie.
Montréal, 4 décembre 2024 – Le gouvernement du Québec doit cesser de limiter l’accès aux soins périnataux aux personnes migrantes enceintes qui résident pourtant au Québec, mais qui ont un statut migratoire qui ne donne pas accès à l’assurance maladie.
« Après avoir accepté que tous les enfants puissent aller à l’école et être soignés sans frais au Québec, peu importe le statut migratoire de leurs parents, il est grand temps d’assurer une couverture publique des soins d’accouchement pour l’ensemble des personnes enceintes vivant au Québec », affirme Amaili Jetté, présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ). Cette dernière appuie donc la pétition déposée aujourd’hui par le PLQ à cet égard, tout comme le Collège des médecins, Médecins du monde et plusieurs autres. Voir la pétition ici : https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-11035/index.html
Pour le moment, beaucoup de femmes n’ont pas accès à l’assurance maladie pour les soins périnataux. Il s’agit notamment d’étudiantes, de travailleuses temporaires ou de personnes dont le permis de séjour au pays est expiré et qui n’ont pas encore terminé leurs démarches avec l’immigration. Elles doivent donc faire face à des factures de plusieurs dizaines de milliers de dollars et parfois beaucoup plus en cas de césarienne ou de complications pour que leur enfant naisse en sécurité. Plusieurs décident donc, malheureusement, de limiter les soins et les suivis pour éviter de faire monter la facture, ce qui peut mettre en péril la santé de la mère et de l’enfant à naître.
Il n’est pas pertinent de limiter ces soins à plusieurs femmes sous prétexte que quelques personnes pourraient faire ce qu’on appelle du tourisme obstétrical au Québec. Il y a par ailleurs une distinction importante à faire entre les touristes qui ne résident pas au Québec et l’accouchement de femmes qui sont déjà sur le territoire du Québec.
« Les sages-femmes doivent être en mesure d’exercer leur jugement professionnel afin de prendre les meilleures décisions du point de vue de la santé de l’enfant à naître et de sa mère, et ce, sans égards à la capacité de payer de celle-ci », ajoute Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).
Accueil des bébés nés au Québec
« Les enfants nés au Québec deviennent de facto des citoyennes et des citoyens du Québec. Limiter l’accès à des soins essentiels à cette première étape de leur vie est mesquin pour ces Québécoises et ces Québécois. Le gouvernement risque de toute façon de devoir donner plus de soins par la suite dans le cas de complications évitables », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.
À propos
Le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RFSQ) regroupe près de 280 membres répartis dans une vingtaine d’établissements de santé. Il est affilié à la Fédération des professionnèles (FPCSN).
La Fédération des professionnèles (FPCSN) regroupe 9000 membres dans les secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation, des organismes gouvernementaux, de l’économie sociale et de l’action communautaire, ainsi que dans le secteur privé.
Avec plus de 330 000 membres répartis dans 2000 syndicats, huit fédérations et treize conseils centraux, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est la deuxième centrale syndicale au Québec. Elle œuvre pour une société solidaire, démocratique, équitable et durable.
SOURCE Fédération des professionnèles (FP-CSN)
Pour information : Thierry Larivière, conseiller en communication de la CSN, 514-966-4380, thierry.lariviere@csn.qc.ca
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